Il incombe aux municipalités des Pays-Bas, comme à celles d'autres pays européens, de nombreuses tâches et responsabilités, qu'il s'agisse de prendre soin des personnes âgées, de garantir la sécurité de la population locale ou de résoudre, par exemple, les problèmes d'emploi. Ce sont les choses que les Néerlandais attendent de leurs conseils municipaux, a déclaré Wim Voermans à Sputnik.
«Nous ne sommes pas très avancés en ce qui concerne l'utilisation de dispositifs ou de machines à voter électroniques. Aussi, votons-nous toujours sur papier. […] Par ailleurs, les Néerlandais étaient inquiets en 2004 à propos du piratage des résultats électoraux», a expliqué l'universitaire, admettant qu'on était somme toute très conservateur aux Pays-Bas.
L'interlocuteur de l'agence n'a pas non plus omis d'aborder l'impact du Brexit sur les élections municipales dans le pays, indiquant notamment que les Britanniques résidant aux Pays-Bas y participaient ce mercredi pour la dernière fois.
«Le Brexit a un effet dramatique sur le vote. Nous sommes un pays très ouvert, et pour être éligible ou avoir le droit de vote, il suffit d'être citoyen européen et membre du conseil municipal. Donc, si vous êtes étranger, par exemple belge mais que vous résidez aux Pays-Bas, vous pouvez aller voter. Et maintenant, les Britanniques qui résident aux Pays-Bas ont le droit de voter pour la dernière fois, même s'ils vivent dans une municipalité néerlandaise, que ce soit une communauté, une ville ou un village», a constaté M.Voermans.
Il a également reconnu qu'il y avait aux Pays-Bas des électeurs qui ne voulaient pas rester au sein de l'Union européenne.
«Nous avons effectivement des partis populistes et eurosceptiques qui critiquent l'Union européenne, mais nous prospérons économiquement en ce moment, et c'est pour beaucoup grâce à l'UE», a souligné en conclusion M.Voermans.
Quoi qu'il en soit, la presse néerlandaise n'exclut pas un certain remodelage du paysage politique à l'issue des élections municipales aux Pays-Bas.