Dans une tribune publiée par The Washington Post, M.Kiriakou estime que la nomination de Gina Haspel à la tête de la CIA envoie un message troublant à ses agents ainsi qu'aux alliés et ennemis des États-Unis à travers le monde.
En 2002, John Kiriakou dirigeait les opérations antiterroristes sur le sol pakistanais. Son équipe est parvenue de capturer des dizaines de membres d'Al-Qaïda, dont Abou Zoubaydah, considéré à l'époque par erreur comme le «numéro trois» de la nébuleuse terroriste. «En mai 2002, la CIA a pris la décision de le soumettre à des tortures», raconte M.Kiriakou.
Les médias qualifient Gina Haspel de «vétéran chevronné du renseignement», poursuit M.Kiriakou, «mais beaucoup d'entre nous qui ont travaillé avec elle l'appellent Bloody Gina (Gina la sanguinaire, ndlr)».
Selon lui, sa nomination adresse aux employés de l'agence un «message simple»: «prenez part à des crimes de guerre, à des crimes contre l'humanité, et la promotion vous est garantie».