Avant d'être nommée directrice adjointe de la CIA, Gina Haspel avait dirigé une prison secrète en Thaïlande, où la torture par l'eau semble avoir été pratiquée, a indiqué à Sputnik Thomas Whalen, professeur agrégé à l'Université de Boston.
«C'est important car le Président Trump a ouvertement spéculé sur le fait qu'il aimerait faire rentrer la torture par l'eau, ou la torture en général, dans l'arsenal des outils américains», a souligné l'expert.
Il peut donc s'agir de pousser à faire confiance à l'administration Trump, confiance qui n'existe pas trop en ce moment, selon lui.
La candidature de Mme Haspel devra encore être approuvée lors d'une audience.
Le fait d'avoir dirigé une prison secrète, la controverse entourant la torture qui remonte aux incidents d'Abu Ghraib sous l'administration Bush, tout cela pourrait compliquer l'approbation de la candidature de Gina Haspel à ce nouveau poste, estime l'expert.
«Et cela montre que Trump essaye de forger la CIA, semble-t-il, à son image», note-t-il. Et lors de sa campagne électorale, Donald Trump laissait entendre que le renoncement aux tortures avait sapé la capacité de la CIA à collecter des renseignements. Cette position controversée devrait susciter de nombreux débats lors de l'audience, estime le spécialiste.