Ambassadeur russe sur Skripal: sans preuves, le battage médiatique s’épuisera vite

Londres n’a pas de preuves de l’implication de Moscou dans l’affaire de l’empoisonnement de l’ancien officier du GRU, Sergueï Skripal, et de sa fille. La campagne médiatique s’épuisera donc rapidement, a déclaré vendredi l’ambassadeur russe dans la capitale britannique, Alexandre Iakovenko.
Sputnik

L'ambassadeur russe à Londres, Alexandre Iakovenko, a commenté le scandale retentissant autour de l'empoisonnement de l'ancien officier du GRU, Sergueï Skripal, et de sa fille, ainsi que les accusations visant Moscou.

«Toute cette campagne médiatique qui a lieu aujourd'hui, tôt ou tard, dans un jour ou deux, sera épuisée car il n'y a pas de fond pour alimenter ce battage médiatique. Il n'y a aucun fait et aucune information n'est communiquée», a-t-il déclaré à l'antenne de la chaîne de télévision Rossiya-24.

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En outre, M. Iakovenko a souligné que la partie britannique fait la sourde oreille à certaines demandes émises par la partie russe relativement à l'affaire Skripal, notamment en ce qui concerne la substance.

«Nous avons de fortes réclamations envers la partie britannique, mais c'est un grand jeu d'échecs auquel nous allons jouer», a-t-il également commenté.

Selon M. Iakovenko, l'expulsion de diplomates n'influencera pas le processus de l'élection présidentielle russe au Royaume-Uni.

«La plupart des gens qui rentrent la semaine prochaine à Moscou étaient engagés dans la commission électorale. Nous les avons remplacés en urgence. Donc, pour les personnes qui viendront voter, tout fonctionnera comme avant», a-t-il tenu à rassurer.

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Plus tôt, il a été communiqué que malgré de multiples demandes de Moscou, le Royaume-Uni ne lui transmettra pas d'échantillons de la substance utilisée pour l'empoisonnement de Sergueï Skripal, et de sa fille.

Le 11 mars, la Première ministre britannique Theresa May a accusé la Russie d'implication dans l'empoisonnement de Sergueï Skripal et de sa fille Ioulia, sans toutefois présenter de preuves tangibles pour appuyer ses allégations. Qualifiant l'affaire de «provocation», la porte-parole de la diplomatie russe Maria Zakharova a de son côté estimé que les propos de la Première ministre britannique étaient un «cirque en plein parlement».

Mercredi, elle a expulsé 23 diplomates russes du pays et a suspendu tous les contacts bilatéraux de haut niveau avec la Russie.

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