La riposte russe contre Londres dans l'affaire Skripal «ne se fera pas attendre». C'est au Président Poutine de faire le point sur les mesures de rétorsion à prendre à l'encontre du Royaume-Uni, a annoncé ce jeudi le Kremlin par la voix de son porte-parole, Dmitri Peskov.
Si l'ensemble des mesures n'a pas encore été décidé, nous savons déjà que l'expulsion de diplomates britanniques en fera certainement partie. C'est ce qu'a annoncé dans un entretien à Sputnik Sergueï Lavrov, chef de la diplomatie russe.
«Forcément», a-t-il répondu à la question de savoir si la Russie comptait mettre à la porte des diplomates britanniques après l'expulsion de 23 de leurs homologues russes. Quant aux délais, la réponse fut aussi laconique: «Prochainement».
Le Kremlin a de son côté dénoncé une fois de plus des «allégations dénuées de fondement», ce qui relève de la catégorie des «provocations».
Le responsable a affirmé que le Royaume-Uni avait ainsi «violé le droit international».
«Cette violation de la part de Londres est évidente. De fait nous sommes préoccupés par la situations qui règne, mais continuerons de dire avec patience et à faire connaître notre position à l'opinion publique internationale: la Russie n'a aucun rapport avec l'incident qui s'est produit avec Skripal à Salisbury», a-t-il résumé.
Le 11 mars, la Première ministre britannique Theresa May a accusé la Russie d'implication dans l'empoisonnement de Sergueï Skripal et de sa fille Ioulia, sans toutefois présenter de preuves tangibles pour appuyer ses allégations. Qualifiant l'affaire de «provocation», la porte-parole de la diplomatie russe Maria Zakharova a de son côté estimé que les propos de la Première ministre britannique étaient un «cirque en plein parlement».
Mercredi, Londres a expulsé 23 diplomates russes du pays et a suspendu tous les contacts bilatéraux de haut niveau avec la Russie.