«Et que pourrait dire le ministre de la Défense du pays qui dissimule les circonstances de l'utilisation d'agents chimiques sur son territoire et ne veut pas transférer les informations disponibles, comme l'exige la Convention sur l'interdiction des armes chimiques? Londres a quelque chose à cacher. Les partenaires sont nerveux», a-t-elle écrit sur sa page Facebook.
Le 4 mars, Sergueï Skripal et sa fille ont été retrouvés inconscients aux abords d'un centre commercial de Salisbury. M.Skripal avait reçu l'asile au Royaume-Uni en 2010 après un échange d'agents de renseignement entre la Russie et les États-Unis lorsque 10 agents russes, dont Anna Chapman, sont rentrés dans leur patrie.
Le 11 mars, la Première ministre britannique Theresa May a accusé la Russie d'implication dans l'empoisonnement de Sergueï Skripal et de sa fille Ioulia, sans toutefois présenter de preuves tangibles pour appuyer ses allégations. Qualifiant l'affaire de «provocation», la porte-parole de la diplomatie russe Maria Zakharova a de son côté estimé que les propos de la Première ministre britannique étaient un «cirque en plein parlement».
Mercredi, Londres a expulsé 23 diplomates russes, qui ont une semaine pour quitter le pays, et a suspendu tous les contacts bilatéraux de haut niveau avec la Russie.
Le 15 mars, dans un entretien accordé aux médias japonais et vietnamiens, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a déclaré que ses collègues occidentaux, qui accusent la Russie d’être impliquée dans l’affaire Sergueï Skripal, étaient guidés par une logique «malsaine et perverse».