Afin que les spécialistes britanniques puissent établir qu'il s'agissait du gaz Novitchok par le biais duquel ont été empoisonnés Sergueï Skripal et sa fille, il leur fallait posséder un échantillon de contrôle, a déclaré mercredi, lors de la session du Conseil de sécurité de l'Onu, Vassili Nebenzia, représentant permanent de la Russie auprès de l'Onu.
«La source la plus probable d'origine de cet agent [la substance Novitchok, ndlr] sont les pays dans lesquels depuis les années 90 et jusqu'à présent se poursuivent des recherches intensives consacrées aux agents mentionnés, y compris le Royaume-Uni», a déclaré Vassili Nebenzia.
Et de conclure:
«Si le Royaume-Uni est certain qu'il s'agit du gaz Novitchok, il possède sa formule chimique, des échantillons et est capable de le produire.»
Le 11 mars, la Première ministre britannique Theresa May a accusé la Russie d'implication dans l'empoisonnement de Sergueï Skripal et de sa fille Ioulia, sans toutefois présenter de preuves tangibles pour appuyer ses allégations. Qualifiant l'affaire de «provocation», la porte-parole de la diplomatie russe Maria Zakharova a de son côté estimé que les propos de la Première ministre britannique étaient un «cirque en plein parlement».
Ce mercredi, elle a expulsé 23 diplomates russes du pays et a suspendu tous les contacts bilatéraux de haut niveau avec la Russie.