Ce mercredi, à la mi-journée, 49 personnes ont quitté la Ghouta orientale, portant le total des évacués à 350 sur deux jours, selon l'état-major de l'armée russe. Comme la veille, les évacués ont emprunté le couloir humanitaire établi au point de passage d'Al-Wafedin, en bordure ouest du territoire.
Parmi ces personnes se trouvait Um Khalid, qui a fui la Ghouta le 12 mars. Dans une interview accordée à Sputnik, elle s'est confiée: «Nous sommes revenus à la vie».
«Avec mes voisins de Mesraba, nous sommes allés du côté du couloir humanitaire. C'était très effrayant, mais nous avons évité la mort, réussissant à nous échapper. Dieu merci, tout a réussi, nos enfants et nous avons été sauvés».
Le correspondant de Sputnik a également posé aux personnes qui ont quitté la Ghouta cette même question: «Avez-vous essayé de quitter la Ghouta plus tôt? Tous les réfugiés ont répondu qu'ils avaient essayé, mais que les extrémistes n'ont pas laissé passer les gens, sous peine de mort. Ils ont accepté de libérer les civils seulement contre une taxe de 700.000 lires par personne.
La situation humanitaire dans la Ghouta orientale s'est aggravée ces dernières semaines. La résolution 2401 adoptée par l'Onu exige que les parties en conflit cessent les affrontements et assurent une trêve humanitaire d'au moins 30 jours sur l'ensemble du territoire syrien, mais les extrémistes continuent leurs pilonnages, témoigne le Centre russe pour la réconciliation.
Des formations armées illégales bloquent depuis près de deux semaines l'évacuation des civils par les deux couloirs humanitaires existants dans la Ghouta orientale. Selon l'agence syrienne Sana, les radicaux ont appréhendé récemment aux environs de Mdeira trois familles, 15 personnes en tout, qui tentaient d'arriver au poste de l'armée syrienne près de Harasta. Selon des informations parues précédemment, une femme et ses trois enfants ont été abattus alors qu'ils se dirigeaient vers le couloir humanitaire sud.