L'homme politique a passé plus de dix jours sur le Vieux continent et, selon le magazine Times, a été accueilli comme une «rockstar».
Le discours de l'ex-conseiller devant les partisans et les membres du parti a été relativement ferme. Il a appelé les nationalistes européens à ne pas craindre les reproches de racisme: «Qu'on vous appelle racistes, qu'on vous appelle xénophobes. Portez-le comme un insigne», a déclaré Stephen Bannon.
Ce dernier ne cache pas qu'il a été poussé à se rendre en Europe car il voulait communiquer avec les partisans de mêmes idées. Lui-même se proclame en tant qu'«infrastructure pour le mouvement populiste mondial».
Boris Gousseletov, expert de l'Institut de l'Europe affilié à l'Académie des sciences de Russie, n'exclut pas la possibilité qu'officieusement Stephen Bannon puisse promouvoir l'agenda de la Maison blanche: «Étant donné que les Américains se sont engagés dans la détérioration des relations avec l'UE, ils seront certainement satisfaits par l'affaiblissement de l'UE en tant qu'institution. Le flirt et le soutien des eurosceptiques s'inscrit dans ce cadre».
Le NYT remarque que «Bannon a déjà semé la division au sein de l'establishment américain, et aujourd'hui il veut faire la même chose en Europe».
L'establishment européen pourrait notamment se diviser sur le problème migratoire, autour duquel Stephen Bannon voudrait unir les populistes de toute l'Europe.
Hormis le FN et AfD, qui ont une grande influence dans leurs pays respectifs, des politiciens nationalistes sont au pouvoir en Pologne et en Hongrie. En Autriche, le Parti de la liberté nationaliste est entré au gouvernement constitué par le Parti populaire modéré de droite.
La détérioration des relations américano-européennes est liée à la récente décision du président américain Donald Trump d'introduire des taxes sur les importations d'acier et d'aluminium pour protéger les compagnies américaines. Cela a provoqué une réaction négative de Bruxelles, qui a menacé d'adopter des contremesures.
Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur de l'article repris d'un média russe et traduit dans son intégralité en français.