Mme Haïm a notamment retweeté une photo sur laquelle figurent un enfant et des bénévoles humanitaires. Ce cliché était accompagné de ces quelques lignes:
«Photo de la semaine circulant dans notre monde sur les réseaux. 4 mars. Un enfant migrant de 4 ans entre la Syrie et la Jordanie croise une équipe d'UNHCR. Il a dans son petit sac les vêtements de sa mère et sœur tuées en Syrie.»
Il s'est avéré pourtant que la photo avait été déjà relayée par des journalistes dans le quotidien The Guardian en 2014. À l'époque le média britannique avait précisé que l'enfant n'avait pas traversé le désert tout seul et qu'il se trouvait parmi un groupe de personnes visibles sur un autre cliché.
De nombreux internautes ont mis en évidence que Mme Haïm avait commis une erreur et lui ont demandé de retirer cette publication.
«Le cliché date de 4 ans et l'histoire est fausse. Vous devrez réellement l'enlever. Cela sape non seulement votre confiance mais rend également un mauvais service aux réfugiés eux-mêmes.»
«Marwan âgé de 4 ans n'a pas "migré" seul!»
Il s'agissait bien de Syriens qui fuyaient une zone de conflit dans leurs pays. Pourtant, le contenu du sac dont parlait Mme Haïm n'avait pas été mentionné dans l'article de The Guardian.
Andrew Harper, ancien représentant de l’agence de l’Onu pour les réfugiés en Jordanie, a indiqué à l’époque que le petit garçon avait pu rejoindre sa mère après avoir traversé la frontière syro-jordanienne
Plus tard, la journaliste a effacé sa publication et s'est excusée sur son compte Twitter. Elle a en outre retweeté l'article de The Guardian.
Les autorités françaises souhaitent adopter un projet de loi contre les fake news qui prévoit notamment d'élargir les pouvoirs du Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) et de lutter contre la diffusion de fausses informations sur les réseaux sociaux.
Laurence Haïm avait, contre toute attente, quitté l'équipe d'Emmanuel Macron en juillet 2017 après que Le Canard enchaîné avait révélé que le nouveau Président de la République lui avait refusé un poste d'ambassadeur. La journaliste avait alors réfuté cette information.