Les autorités syriennes ont mis à la disposition du Conseil de sécurité plus de 140 lettres confirmant que les groupes terroristes disposaient de substances chimiques qu'ils utilisent contre les civils, a indiqué à Sputnik l'ambassadeur de Syrie à l'Onu, Bachar al-Jaafari.
«Nous avons adressé au Conseil de sécurité de l'Onu et aux commissions spéciales, ainsi qu'à l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) plus de 140 lettres avec des informations prouvant que les groupes terroristes armés possèdent des substances chimiques», a-t-il souligné.
En qualité d'exemple, Bachar al-Jaafari a cité les informations selon lesquelles des camions chargés de gaz toxiques ont franchi le 22 février dernier le poste frontalier de Bab el-Hava, à la frontière turque. Selon lui, ces substances ont été remises pour être utilisées contre des civils dans les régions de stationnement des terroristes.
L'opposition syrienne a annoncé le 4 avril 2017 qu'une attaque aux armes chimiques avait fait 80 morts et 200 blessés à Khan Cheikhoun, dans la province d'Idlib, accusant les troupes gouvernementales syriennes d'être à l'origine de la dispersion chimique. Le commandement syrien en a rejeté la responsabilité sur les djihadistes et leurs alliés. Les autorités du pays ont rappelé qu'elles n'avaient jamais utilisé d'armes chimiques contre les civils ou les terroristes et que l'arsenal chimique syrien avait été retiré du pays sous le contrôle de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC).