Or, comme le fait observer le parlementaire, les relations entre ces deux pays n’est pas contraire au concept de sécurité de l’Alliance. Bien au contraire, l’Otan, rappelle-t-il évoque l’importance de la stabilité dans la région. Il souligne que la stabilité et la sécurité dans la Méditerranée, dans le bassin de la mer Noire et au Proche-Orient sont extrêmement importants pour eux en Europe et dans l’Atlantique.
«Du point de vue du règlement de la crise syrienne, la coopération entre la Russie et la Turquie, qui suit un développement actif contribuant aux négociations de Genève, joue un rôle important dans l’accélération du règlement du conflit en Syrie. En prenant tout ceci en ligne de compte, nous estimons que l’Otan n’a pas et ne doit pas avoir de raisons de s’inquiéter au sujet de la coopération russo-turque», a-t-il déclaré.
L’ex-diplomate et ancien représentant permanent de la Turquie auprès de l’Alliance, Onur Öymen, partage son opinion sur ce que le rapprochement entre Moscou et Ankara n’a pas pour but de se répercuter négativement sur la situation au sein de l’Otan.
«Au moins du point de vue d’Ankara, les relations russo-turques ne peuvent pas avoir pour objectif d’affecter l’Otan, étant membre de cette dernière. La Turquie agit avec des motifs d’intérêts communs et au profit de l’Alliance», a-t-il déclaré à Sputnik.
M.Öymen a toutefois souligné que tous les membres de l’Alliance n’étaient pas aussi francs.
«Nous n’avons pas reçu le soutien attendu de la part de certains pays de l’Otan. Notamment, en matière de la lutte antiterroriste», a-t-il déclaré.
Et de conclure que l’approche selon laquelle on considérait que la Turquie en tant que membre de l’Alliance n’avait pas le droit de fonder des relations avec un pays tiers était inadmissible.