Israël révèle ses projets sur le territoire syrien

Bien qu’Israël ait bombardé début février une dizaine de cibles près de Damas, qualifiées par l'armée israélienne d'installations témoignant de la présence militaire iranienne en Syrie, le ministère israélien des Affaires étrangères affirme ne pas vouloir faire la guerre. Selon lui, le territoire syrien n’intéresse pas l’État hébreu.
Sputnik

Israël n'est pas intéressé par une opération en Syrie, mais menace de riposter au cas où l'Iran continuerait de provoquer des tensions à la frontière syrienne, a déclaré lundi dans une interview aux médias russes le vice-directeur général du ministère israélien des Affaires étrangères, Alexandre Ben-Zvi.

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«Bien sûr, si elles (les forces armées iraniennes) attaquent le territoire d'Israël, et nous considérons l'incident avec le drone comme une attaque directe sur le territoire d'Israël, alors nous n'aurons pas d'autre issue. Nous ne resterons pas les bras croisés. Et quiconque veut entreprendre quelque chose devrait comprendre qu'il y aura des mesures de rétorsion», a souligné le diplomate israélien.

«S'il n'y a pas d'agression contre Israël, nous n'avons aucun intérêt à faire la guerre. Le territoire syrien ne nous intéresse pas. Si tout y est calme, alors c'est la chose principale. C'était comme ça auparavant. Jusqu'à l'an 2014, la frontière israélienne la plus pacifique était celle avec la Syrie. Nous voulons revenir à cet état. Nous n'avons pas eu d'accord de paix, mais la frontière était calme. Et c'est l'essentiel», a déclaré Ben-Zvi.

Dans la matinée du 10 février, Israël a attaqué une base aérienne située près de Palmyre, en Syrie, en représailles à l'incursion d'un drone attribué à l'Iran. Après la perte d'un avion de combat F-16, Israël a également bombardé une dizaine de cibles près de Damas, qualifiées par l'armée israélienne d'installations témoignant de la présence militaire iranienne en Syrie.

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Alexandre Ben-Zvi s'est également dit préoccupé par le fonctionnement de la zone de désescalade sud en Syrie:

«Selon l'accord, tous les groupes chiites doivent être retirés de cette zone de désescalade. Et cela n'a pas encore été fait. C'est pourquoi nous nous sommes adressés à la Russie et à d'autres partenaires pour que cela soit accompli. Par conséquent, nous ne sommes pas entièrement satisfaits de ce qui s'y passe… Pourtant, la situation y est plus calme que dans d'autres régions de la Syrie», a ajouté le diplomate.

Quatre zones de désescalade fonctionnent à présent en Syrie: dans le sud, dans la province de Deraa, dans la banlieue de Damas (Ghouta orientale), à Idlib, et au nord de la province de Homs. Des policiers militaires russes sont présents dans chacune d'elles. L'accord sur la mise en place des zones de désescalade a été atteint lors des négociations entre la Russie, l'Iran et la Turquie.

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