Le jour des élections générales italiennes, Giorgia Maloni, présidente du parti politique italien Frères d'Italie, dévoile ce qui représente le véritable danger pour le processus électoral italien. Y a-t-il une place pour l'«ingérence russe»?
«L'histoire de l'ingérence russe dans les élections italiennes avait commencé par une déclaration de l'ancien vice-président américain Joe Biden qui a été catégoriquement démentie par nos services secrets. Les démocraties occidentales sont des structures sociales complexes et l'idée selon laquelle certains pays ou groupes de hackers puissent les influencer est ridicule», a déclaré Giorgia Meloni dans un entretien accordé à Sputnik.
Et de poursuivre:
«Selon Frères d'Italie, ce n'est pas l'ingérence russe fantastique dans les processus électoraux qui représente un véritable danger pour le pays, mais la tentative de l'élite technocratique pour détruire notre souveraineté. Le défendre est un objectif prioritaire pour notre parti au sein du gouvernement», a conclu Mme Maloni.
Les Italiens votent dimanche pour renouveler leur Parlement. Plus de 46 millions d'Italiens sont appelés à se rendre aux urnes pour des élections à l'issue incertaine.
Les coalitions de centre-droit et de centre-gauche figurent parmi les principaux participants à cette course électorale. Compte tenu de la complexité du nouveau système électoral, qui combine scrutin proportionnel et majoritaire, les sondages de sortie des urnes ne donneront qu'une indication du rapport de forces: il faudra attendre tard dans la nuit de lundi pour avoir une indication de la composition du futur parlement.
Ce système adopté fin 2017 prévoit que 37% des sièges sont alloués au scrutin majoritaire uninominal à un tour, 61% à la proportionnelle et 2% aux Italiens de l'étranger. Les coalitions devront obtenir 10% des voix au niveau national pour entrer au Parlement, le seuil étant fixé à 3% pour les partis qui font cavalier seul.
Les principaux membres de la coalition de centre-droit sont le parti Forza Italia (Allez l'Italie) de l'ex-Président du Conseil Silvio Berlusconi et la Ligue du Nord, parti régionaliste et eurosceptique. La coalition de centre-gauche se regroupe autour du Parti démocrate actuellement au pouvoir, dont le Secrétaire est Matteo Renzi qui a occupé le siège de Président du Conseil de 2014 à 2016.
Une autre force politique influente est le Mouvement 5 étoiles fondé en 2009, dont le programme est axé sur l'euroscepticisme, la démocratie directe et l'écologie.