Les auteurs des sanctions tirent une balle dans le pied du business américain

L’abandon forcé par le géant américain ExxonMobil des projets conjoints avec le russe Rosneft prouve une nouvelle fois que les sanctions antirusses causent du tort au business américain, selon le représentant commercial russe aux États-Unis, Alexandre Stadnik.
Sputnik

Le représentant commercial russe aux États-Unis, Alexandre Stadnik, a commenté pour Sputnik le fait que le géant pétro-gazier américain ExxonMobil s'est vu obligé de se retirer des projets conjoints avec son partenaire russe Rosneft.

«On a beau nous parler des milliards de dollars que la Défense russe aurait perdu en raison des sanctions américaines, la situation d'ExxonMobil indique au contraire que les auteurs des sanctions utilisent des procédés dictatoriaux à l'encontre du business américain, en lui tirant une balle dans le pied», a signalé M. Stadnik.

ExxonMobil a fait savoir qu'à partir de 2018, la société commencerait à se retirer des projets conjoints avec Rosneft.

Dans son rapport annuel à Securities and Exchange Commission (SEC), l'organisme américain de contrôle des marchés financiers, ExxonMobil a informé que la société et tous ses affiliés continuaient à respecter les lois, règles et réglementations en vigueur et que fin 2017, la décision a été prise de se retirer de toutes les sociétés mixtes avec Rosneft suite à l'élargissement des sanctions antirusses adoptées aux États-Unis.

ExxonMobil ne contournera pas les sanctions antirusses
En juillet dernier, le Département du Trésor américain a infligé une amende de 2 millions de dollars à ExxonMobil pour la signature en mai 2014 de 8 documents avec le PDG de Rosneft, Igor Setchine, frappé de sanctions américaines.

En avril 2017, le département du Trésor a refusé, toujours dans le cadre des sanctions antirusses, de délivrer à ExxonMobil l'autorisation de travailler en Russie: ExxonMobil a alors demandé de lui autoriser, à titre d'exception, le forage dans certains secteurs de concert avec Rosneft.

ExxonMobil a travaillé en Russie depuis plus de 20 ans. Rosneft est son partenaire clé. Les dommages nets suite à l'abandon des projets avec Rosneft sont évalués à 200 millions de dollars.

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