«Un sentiment anti-américain se répand en Europe. Nombre de pays européens sont quelque peu déçus d’être des colonies militaires des États-Unis et souhaitent plus d’indépendance», a indiqué M.Preston rappelant que les nations européennes dépendaient des États-Unis en raison du soutien militaire qu’ils en reçoivent par le biais de l’Otan, mais «au prix d’une réduction de leur autonomie politique».
Fin février, la chancelière Angela Merkel a déclaré que l'Europe devrait se renforcer pour «prendre elle-même son destin en main» face aux nouveaux défis et centres d'influence et de développement apparus sur la scène mondiale.
Paris, quant à lui, entend rétablir la conscription militaire ce qui «signifie que la France serait en passe d’augmenter son budget militaire et de renforcer sa propre armée», a noté le journaliste.
Mais si l’Europe agit comme un acteur global indépendant et souhaite notamment baisser la tension dans ses relations avec la Russie ou la Chine, les États-Unis «y seront opposés», d’après M.Preston.
«Les États-Unis profitent de l’influence dont ils bénéficient au sein de l’Otan, ainsi que de leur contribution importante au financement de l’Alliance, pour avoir un contrôle politique sur les pays d’Europe occidentale et, progressivement, sur l’Europe de l’Est […]. Si ces nations commençaient à mener une politique plus indépendante, il y aurait un conflit politique entre l’Europe et les États-Unis», a estimé M.Preston.
Ces divergences pourraient même remettre en question l’avenir de l’Otan, à son avis.
«S’il n’y a pas de consensus entre les pays membres sur les relations internationales, il sera difficile de maintenir cette alliance», a conclu le journaliste.