Un premier jet qui ne fait pas l'unanimité. Le projet de traité sur le Brexit, rendu public mercredi par la Commission européenne, qui traduit en langage juridique le compromis signé en décembre, révèle les dissensions qui persistent entre Londres et Bruxelles, notamment sur le cas de l'Irlande du Nord. Cet accord préliminaire passé l'année dernière mettait à plat trois questions clés, la facture de sortie, les droits des citoyens européens et la frontière irlandaise. Mais ce dernier point reste le plus délicat.
Une proposition qui a provoqué l'ire de la Première ministre britannique Theresa May: «Nous restons fidèles à tous les engagements pris en décembre mais le projet d'accord publié par la Commission [européenne, ndlr], s'il est mis en œuvre, nuirait au marché commun britannique et menacerait l'intégrité constitutionnelle du Royaume-Uni en créant une frontière douanière et réglementaire en mer d'Irlande et aucun Premier ministre britannique ne l'acceptera», a-t-elle déclaré devant le parlement mercredi.
Le Royaume-Uni doit quitter le bloc européen le 29 mars 2019, soit deux ans après avoir officiellement déclenché la procédure de divorce d'avec l'UE. Les négociations sur la future relation commerciale doivent débuter au printemps 2018.