En février 2018, les autorités israéliennes ont commencé à renvoyer des clandestins africains, puis des ressortissants des anciennes républiques soviétiques, écrit mercredi le site de la chaîne RT. En avril 2018, on s'attend à une importante expulsion de citoyens d'Afrique noire.
Les autorités israéliennes, non sans raison, pensent que la plupart sont en réalité des migrants économiques. Il est rare qu'Israël accord un asile politique, et pour l'instant aucun ressortissant ukrainien n'en a bénéficié.
Cependant, la procédure peut prendre plusieurs années et durant cette période, les demandeurs ont le temps de trouver un travail et de s'installer dans le pays. Jusqu'ici, une telle approche jouait en faveur des ressortissants de pays d'Afrique. A présent, des ressortissants de l'ex-URSS les ont rejoints.
«Il existe un régime sans visas entre Israël et l'Ukraine, mais ce dernier ne sous-entend pas que les citoyens ukrainiens viennent en Israël pour y rester dix ans», a déclaré le politologue israélien Avigdor Eskin. Et de poursuivre: «Ils travaillent sans autorisation et cela se transforme en un phénomène impliquant des milliers de personnes. Ce n'est pas uniquement un problème avec l'Ukraine, avec qui nous avons des frictions significatives pour des raisons évidentes, mais également avec la Géorgie tout à fait amicale avec nous».
Sachant que le nombre de réfugiés est monté en flèche en 2016 après la fin de la phase chaude du conflit dans le Donbass. Le nombre de demandeurs d'asile était alors passé de 703 à 6.880 personnes.
Le 15 octobre 2017, le ministère israélien de l'Intérieur a annoncé qu'il déclinerait toutes les demandes d'asile politique déposées par les citoyens ukrainiens selon la procédure accélérée, à l'exception des ressortissants des régions de Donetsk et de Lougansk.
«Même si nous avons également un régime sans visa avec la Russie, de tels problèmes ne surviennent pas avec les Russes», constate l'expert.
Les demandeurs d'asile ont déclaré aux médias israéliens qu'ils avaient quitté le territoire ukrainien à cause de la mauvaise situation économique dans le pays. Certains affirment craindre les persécutions des néonazis, des structures criminelles ou refusent de servir dans l'armée ukrainienne pour combattre dans le Donbass. Cependant, en 2016, la cour israélienne a statué que le refus de servir dans l'armée ukrainienne n'était pas une raison suffisante pour obtenir l'asile politique.
Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur de l'article repris d'un média russe et traduit dans son intégralité en français.