Les Français, champions européens du droit à l'oubli. D'après une étude sur les demandes de déréférencement publiée par Google, 20,4% de ces dernières proviennent de l'Hexagone.
La CNIL rappelle que depuis cet arrêt, «pour faire supprimer d'un moteur de recherche une page comportant des informations vous concernant», il existe deux solutions. Demander la suppression de ces informations au site d'origine ou, plutôt que de laisser cette suppression de contenu «incorrect, non pertinent et désuet» au bon vouloir du site incriminé, demander à ce que ces informations ne soient plus référencées par les moteurs de recherche, comme Google.
Trois ans plus tard, le moteur de recherche le plus utilisé au monde dresse un bilan du «droit à l'oubli» en Europe. Entre mai 2014 et décembre 2017, les internautes européens ont demandé que Google supprime près de 2,4 millions d'URL, dans le cadre de 640.000 demandes.
Ainsi, «quelqu'un qui, au cours des cinq années écoulées, a été condamné pour un grave délit, mais dont la condamnation a été levée en appel, nous a demandé de supprimer un article relatant ce qui s'était passé. Nous avons supprimé la page des résultats de recherche où le nom de la personne apparaissait», fait savoir l'entreprise. En revanche, «un homme condamné pour pédophilie et dont deux articles font mention de sa condamnation ainsi que de détails intimes sur sa personne» a vu sa demande refusée.