Ainsi, des scientifique ont réussi a démontré qu'un archéen méthanogène appelé Methanothermococcus prospère dans des conditions de laboratoire imitant celles qui pourrait exister sur le satellite de Saturne. Sur Terre, ce type d'archéen vit à des températures très élevées près de cheminées hydrothermales profondes. Il convertit le dioxyde de carbone et l'hydrogène en méthane.
Des traces de méthane ont déjà été détectées dans la vapeur émanant des fissures de la surface d'Encelade.
«Nous concluons qu'une partie du CH4 [méthane, ndlr.] détecté dans le panache de l'Encelade pourrait, en principe, être produite par des méthanogènes», ont écrit des chercheurs d'Allemagne et d'Autriche.
Ils ont également calculé que la quantité suffisante d'hydrogène pour soutenir de tels microbes pourrait être produit par des processus géochimiques dans le noyau rocheux d'Encelade.
Pourtant les scientifiques ne font pas de conclusions hâtives. L'étude montre seulement ce qui «pourrait être» et ne fournit aucune preuve de ce qu'Encelade abrite effectivement une vie extraterrestre.
«Notre étude ne concerne que les micro-organismes, je voudrais éviter toute spéculation sur une vie intelligente», a déclaré à l'AFP Simon Rittmann de l'Université de Vienne.
Encelade, sixième satellite de Saturne par la taille et quatorzième par son éloignement, a une masse 200.000 fois inférieure à celle de la Terre.