«Ô sport, tu es la Paix!», proclamait le fondateur des Jeux Olympiques modernes, le baron Pierre de Coubertin. Plus d'un siècle plus tard, rien n'est perdu et l'esprit sportif remporte toujours la victoire sur les différends politiques. La preuve en images.
Une accolade sous le drapeau ukrainien
Ils sont tous les deux de jeunes skieurs acrobatiques arrivés à Pyeongchang pour se disputer les médailles. Sauf qu'Ilya Burov vient de Russie et qu'Oleksandr Abramenko est Ukrainien. Les différends politiques qui divisent ces dernières années les deux pays n'ont pas empêché ces deux compétiteurs de se donner une accolade chaleureuse lors d'une cérémonie de remise des médailles aux Jeux olympiques.
«L'amitié, c'est l'amitié», a dit Ilya Burov médaillé de bronze qui s'est enveloppé du drapeau ukrainien à côté de son ami ayant remporté l'or.
Quand les JO réunissent les deux Corées
C'est l'une des photos les plus marquantes des JO de Rio. Deux gymnastes, l'une de Corée du Nord, l'autre de Corée du Sud, ont posé ensemble pour un selfie qui reflète parfaitement l'esprit olympique. La Sud-coréenne Lee Eun-Ju, 17 ans, participe à ses premiers JO, tandis que la Nord-coréenne Hong Un-Jong, 27 ans, est l'une des meilleures gymnastes mondiales au saut de cheval, ayant remporté une médaille d'or aux JO de Pékin en 2008.
«Le sport n'est pas fait pour les conflits, mais pour l'amitié»
Émaillés par le conflit entre la Géorgie et l'Ossétie du sud, qui a éclaté la nuit avant la cérémonie d'ouverture faisant intervenir les forces de maintien de la paix de la CEI, les Jeux olympiques d'été de Pékin ont eux aussi été riches en beaux moments.
Alors que les relations entre Tbilissi et Moscou étaient plus tendues que jamais, deux sportives, la Russe Natalia Paderina et la Géorgienne Nino Salukvasze, se sont donné une accolade sur le podium.
«En ce qui concerne le sport, nous resterons toujours amies, rien n'aura d'effets sur notre amitié même dans un sport aussi effrayant que le tir», affirmait la sportif géorgienne avant d'ajouter: «Le sport n'est fait ni pour les conflits ni pour la politique, le sport c'est pour l'amitié, pour l'amitié à travers le monde».
Une Ethiopienne main dans la main avec une blanche Sud-africaine
Le tour d'honneur main dans la main de l'Ethiopienne Derartu Tulu avec sa dauphine, la blanche Sud-africaine Elena Mayer, après sa victoire sur 10.000 m, restera une image forte des Jeux de Barcelone de 1992. Cette photo est devenue tout un symbole. Elle, première athlète africaine noire à décrocher un titre olympique, enlaçant sa dauphine, citoyenne blanche d'un pays qui vient à peine de sortir de la ségrégation raciale de l'apartheid, relate Jeuneafrique.
Une étreinte russo-américaine
C'est une lutte qui s'est soldée par une accolade. Le judoka américain Travis Stevens a pris dans les bras son adversaire russe Khasan Khalmurzaev qui a remporté la victoire aux JO de Rio, et a remercié l'équipe russe pour les entraînements communs. «Nous sommes comme des frères avec les Russes. On versait notre sang ensemble pendant les entraînements. Le judo est un sport particulier. Chacun est toujours prêt à venir à l'aide à l'autre. C'est une véritable fraternité», expliquait alors le sportif américain.