«Y a-t-il un pays dans le monde qui puisse se positionner comme un véritable intermédiaire entre lui (Abbas) et les Israéliens? Je ne pense pas. Par ailleurs, même si ce pays existait, Israël l'accepterait-il comme médiateur? C'est une question majeure», explique le politologue, rappelant que l'État hébreu avait laissé entendre à plusieurs reprises qu'il n'accepterait aucun médiateur autre que les États-Unis.
Aux yeux de l'expert, le mécanisme lui-même que M.Abbas essaie de mettre en mouvement est inutile.
«Nous avons d'ores et déjà un cadre international pour traiter le conflit dans la région, c'est le Quartet. Ce dernier compte la Russie, l'Union européenne, les Nations unies et les États-Unis», rappelle l'expert qui souligne que même ce Quartet pour le Proche-Orient reste sous la coupe de Washington.
Et d'expliquer, qu'à l'issue de la guerre du Kippour, les États-Unis et Israël étaient parvenus à un accord stipulant que toute solution du conflit au Proche-Orient ne devait passer que par eux deux.
«Les autres pays pourraient jouer un rôle mineur mais pas un rôle majeur, dans la mesure où ils contribueraient à élaborer une solution durable au conflit, donc ils n'acceptent ni les États-Unis ni Israël», rappelle-t-il.
«Abbas a erré dans la communauté internationale, il s'est rendu dans les institutions internationales pour essayer d'obtenir la soumission de résolutions à l'Onu. Actuellement, nous avons des centaines de résolutions en faveur de la cause palestinienne, dont les Palestiniens n'ont rien retiré. Ces résolutions n'ont pas changé la vie réelle de la population palestinienne, alors que nous avons gaspillé du temps, des efforts et de l'argent, nous devons repenser notre action à l'avenir», a conclu Abdul Sattar Qassem.