L'année dernière, près de 600 marines ont pris part à des entraînements spéciaux en Norvège. Ils ont appris à éviter que leurs armes et leurs matériels militaires ne grippent et que leurs moyens de communication ne tombent en panne. En plus, on leur a expliqué comment s'habiller, faire chauffer de l'eau potable et manger correctement pour ne pas connaître de déperditions de chaleur.
«Lors de leurs entraînements, les marines doivent toujours se rappeler qu'un conflit sérieux dans telles conditions leur demandera plus qu'ils n'ont jamais fait. Ils doivent être dans un état physique et psychologique optimal, ils ont besoin d'avoir un esprit fort», a déclaré le général Robert Neller, commandant du Corps des Marines.
Cela étant, ces efforts pourraient être insuffisants pour dominer un adversaire potentiel parce que tout le personnel du Corps des Marines n'a eu la possibilité de se préparer à une bataille qui aurait lieu en hiver, indique l'hebdomadaire.
«La présence du Corps [des Marines des États-Unis, ndlr] sur la base de la rotation [des hommes participants aux exercices, ndrl] est un signal important donné à la Russie que la région est sur le radar de l'Amérique. Cela n'est pas en soi un facteur de dissuasion, mais les États-Unis expriment ainsi leurs intentions de protéger leur allié au Nord de l'Europe», estime Magnus Nordenman, directeur de l'Initiative de sécurité transatlantique au sein du Conseil de l'Atlantique nord.
Pour la dernière fois, des combattants du Corps des Marines des États-Unis ont participé à des combats dans les conditions hivernales rudes en 1950 lors de la bataille du réservoir de Chosin durant laquelle sept mille soldats américains sont morts de froid.
Aujourd'hui, le commandement militaire américain redoute que cette situation ne se répète. Un conflit potentiel en Russie ou en Corée du Nord leur semble un cauchemar des points de vue tactique et logistique, il leur promet des pertes plus importantes que lors des opérations au Proche-Orient et dans d'autres régions où le climat est plus chaud que dans ces deux pays, constate Defense News.