Le projet de loi asile-immigration, présenté plus tôt dans la journée en Conseil des ministres par Gérard Collomb, a suscité une vague de protestations dans la capitale française. Après un rassemblement dans l'après-midi, des gens ont afflué dans la soirée place Saint-Michel pour participer à une action à l'initiative du Bureau d'accueil et d'accompagnement des migrants (BAAM), organisme chargé de soutenir toute personne en situation de migration. Une correspondante de Sputnik est présente sur place.
Sur les pancartes des manifestants marchant entre Saint Michel et l'Assemblée nationale, on voit des appels à assurer «Un toit et des papiers pour tous», la «Liberté pour les exilé-e-s» et insistant que «Personne n'est illégal».
«C'est inadmissible que les gens perdent du temps», a souligné une manifestante au micro de Sputnik, ajoutant que certains demandeurs d'asile demeuraient déjà dans le pays depuis sept ans, sans que la situation ne s'améliore.
En cela, il s'agit pour la plupart de jeunes qui auraient pu passer le temps consacré à obtenir l'asile à faire des études, a insisté la manifestante.
D'après les participants à la marche contre le projet de loi du ministre de l'Intérieur, l'action a réuni des milliers des personnes au début et de nombreuses peuvent encore se joindre au mouvement.
Gérard Collomb a présenté mercredi devant le Conseil des ministres son projet de loi sur l'asile et l'immigration, visant à réduire à six mois les délais d'instruction de la demande d'asile et à faciliter la reconduite à la frontière pour les déboutés. Décrit comme «reposant sur deux principes, humanité et efficacité», selon le Premier ministre Édouard Philippe, le texte a déclenché une vague de critiques de la part de diverses associations de soutien aux réfugiés.