Les forces gouvernementales syriennes commenceraient à entrer dans Afrine

Des milices pro-gouvernementales syriennes arrivées à Afrine sont prêtes à affronter l'armée turque, a appris Sputnik d'un représentant des miliciens.
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Éventuelle entrée des forces syriennes à Afrine: le commentaire d’Ankara
Des miliciens sont entrés dans la ville syrienne d'Afrine, dans le nord-ouest du pays, pour protéger le territoire syrien de l'armée turque, a annoncé à Sputnik un membre des Unités de protection du peuple kurde (YPG).

«Nos forces sont entrées à Afrine pour repousser l'agression turque contre notre peuple. Nous avons assez de forces pour ne pas céder un seul pouce du territoire syrien à la Turquie. Nos armes et nos combattants permettront de protéger le peuple d'Afrine», a indiqué l'interlocuteur de Sputnik, refusant de préciser le nombre de miliciens.

Brusk Haseke, représentant des YPG, avait pour sa part annoncé à Sputnik que les forces gouvernementales syriennes entraient à Afrine.

«Oui, c'est vrai. L'armée gouvernementale syrienne est entrée à Afrine pour défendre la ville contre les forces turques aux côtés de l'Armée syrienne libre (ASL) et des forces kurdes YPG. Les forces du gouvernement sont arrivées pour aider les habitants d'Afrine. Nous ne pouvons pas préciser le nombre de soldats qui se trouvent dans la ville. C'est une information militaire», a indiqué M.Haseke.

Turquie: l'entrée des forces syriennes à Afrine engendrera une catastrophe
Les troupes gouvernementales n'ont pas encore confirmé cette information.

Selon Reuters qui cite le Hezbollah, ce sont des milices pro-gouvernementales qui entrent actuellement à Afrine. D'après le Hezbollah, les miliciens venus d'Alep entrent via le point de passage d'Al Ziyara, au nord de Nouboul.

Le Président turc Recep Tayyip Erdogan avait déclaré plus tôt dans la journée de mardi que l'armée turque encerclerait Afrine pour accélérer son opération, ajoutant que l'avancée de l'armée syrienne vers Afrine avait été suspendue «suite à des négociations».

Un responsable kurde avait précédemment déclaré que les Kurdes syriens s'étaient mis d'accord avec Damas sur le déploiement des troupes gouvernementales le long des frontières dans le canton d'Afrine pour faire face à la campagne militaire lancée par Ankara. La chaîne de télévision publique syrienne Ikhbariya avait plus tard relaté que les forces de Damas entreraient dans la région d'Afrine «dans quelques heures». Toutefois, M.Haseke a ensuite démenti cette information, notant que les forces syriennes n'entreraient pas à Afrine.

Le vice-Premier ministre turc Bekir Bozdag a pour sa part estimé que l'entrée des forces gouvernementales syriennes à Afrine, pour soutenir les Kurdes, provoquerait à une catastrophe.

L'armée turque mène depuis le 20 janvier l'opération Rameau d'olivier contre les Kurdes à Afrine, dans le nord de la Syrie. Cette région est contrôlée par les Unités de protection du peuple kurde (YPG) que la Turquie considère comme terroristes.

Damas a condamné les actions turques à Afrine, tout en soulignant que la région faisait partie intégrante de la Syrie. Moscou a pour sa part appelé toutes les parties à faire preuve de retenue et à respecter l'intégrité territoriale de la Syrie.

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