Les attaques des militaires turcs et des unités de l'Armée syrienne libre (ASL), contrôlées par Ankara, ne cessent depuis plus de trois semaines au cours desquelles des bombardements aériens massifs se poursuivent et des armes lourdes sont largement employées, a déclaré Nuri Mehmud à Sputnik.
«Bien des pays restent parfaitement indifférents au sort d'Afrine, alors qu'ils devraient se dresser contre l'agression des troupes turques, pour défendre la ville», a souligné l'interlocuteur de l'agence.
Et de rappeler que Damas se croyait maître de ces territoires.
«La Syrie doit fermer son espace aérien aux avions turcs et remplir le devoir qu'elle a de défendre Afrine qui fait partie de l'État syrien», a martelé M.Mehmud.
L'interlocuteur de Sputnik a reconnu qu'il n'y avait pas eu jusqu'à présent de négociations sur cette question avec les autorités syriennes.
L'armée turque mène depuis le 20 janvier l'opération Rameau d'olivier contre les Kurdes à Afrine, dans le nord de la Syrie. Cette région est contrôlée par les Unités de protection du peuple kurde (YPG) que la Turquie considère comme la branche militaire du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) interdit dans le pays.
Damas a condamné les actions turques à Afrine, tout en soulignant que la région faisait partie intégrante de la Syrie. Moscou a pour sa part appelé toutes les parties à faire preuve de retenue et à respecter l'intégrité territoriale de la Syrie.