«Nous considérons le Nord Stream 2 comme un projet économique. Nous encourageons également la diversification des sources énergétiques. Nous souhaitons aussi que le transfert du gaz s’effectue à travers l’Ukraine. Mais, à notre avis, le Nord Stream 2 ne constitue pas une menace à la diversification des livraisons», a notamment annoncé Mme Merkel.
Le 31 janvier dernier, l'opérateur du projet Nord Stream 2 a obtenu des autorités allemandes l'autorisation officielle de poser un tronçon du gazoduc d'une longueur de 55 kilomètres dans les eaux territoriales de la République Fédérale, selon un communiqué publié sur le site de la société Nord Stream 2 AG.
Le projet Nord Stream 2, d'un coût de 9,5 milliards d'euros, prévoit la construction de deux conduites, depuis le littoral russe jusqu’en Allemagne en passant par le fond de la Baltique. Sa capacité totale sera de 55 milliards de mètres cubes de gaz par an et il sera posé non loin du Nord Stream. Le tronçon maritime passera par les zones économiques exclusives et les eaux territoriales de la Russie, de la Finlande, de la Suède, du Danemark et de l'Allemagne.
Plusieurs pays s'opposent farouchement à la construction de cette conduite, notamment l'Ukraine et les États-Unis. Kiev redoute de perdre les recettes qu'elle tire du transit du gaz russe, tandis que Washington espère exporter son gaz en Europe.