Ce que reproche le tribunal bruxellois à Facebook, selon le média, est son utilisation des «cookies» et des boutons «J'aime» ou «Partager» figurant sur les pages du réseau social, et que Facebook met à disposition à d'autres sites, révélant des informations sur les habitudes de ses utilisateurs.
Même si «vous n'avez jamais visité le site de Facebook auparavant, Facebook peut suivre votre comportement de navigation, sans que vous vous en rendiez compte», souligne le tribunal.
«Facebook ne nous informe pas suffisamment sur le fait qu'il recueille des informations sur nous, sur la nature des informations qu'il recueille» et «sur ce qu'il fait de ces informations», explique le tribunal.
En application de son verdict, le géant américain est tenu de « détruire toutes les données personnelles obtenues illégalement» conclut le tribunal, cité par l'agence Bloomberg.
L'entreprise américaine a décidé de faire appel de la décision du tribunal de Bruxelles. Le responsable de la politique publique de Facebook pour l'Europe, Richard Allan, a ainsi déclaré: «Ces dernières années, nous avons travaillé dur pour aider les gens à comprendre comment nous utilisons les cookies pour sécuriser Facebook et leur montrer un contenu pertinent». «Les cookies et les pixels que nous utilisons sont des technologies standard de l'industrie», a-t-il ajouté. «Nous demandons à toute entreprise qui utilise nos technologies de fournir un avis clair aux utilisateurs finaux, et nous donnons aux gens le droit de ne pas recevoir les données collectées sur les sites et applications de Facebook utilisés pour les publicités», a-t-il conclu.
Les régulateurs belges de la protection des données ont averti l'entreprise depuis au moins 2015, lorsqu'un tribunal lui a ordonné d'arrêter de stocker les données personnelles des non-utilisateurs, a rapporté Bloomberg. La décision de vendredi est la première dans un tribunal européen concernant l'utilisation de la technologie jugée essentielle à son bon fonctionnement.