Le terroriste norvégien Anders Breivik, qui avait tué 77 personnes et en avait blessé plus de 150 en 2011 à Oslo et Utoya, aurait fait pour la première fois son mea-culpa dans une lettre adressée à l'administration de la prison, et dans un entretien avec son psychiatre, rapporte le quotidien Verdens Gang.
Breivik aurait également annoncé qu'il avait besoin d'aide pour s'amender, abandonner l'idéologie fasciste, nationaliste et ethno-nationaliste, ainsi que devenir un prisonnier discipliné.
Cependant, les experts ne font pas particulièrement confiance aux paroles de Breivik, estimant qu'il ne se repent pas complètement, ne ressent pas d'empathie pour ses victimes et même anticipe sa remise en liberté, bien que les chances que cela ait lieu soient négligeables.
«Il n'y a aucune raison de faire confiance à ses remords. Évidemment, c'est une tentative de manipulation de la part de Breivik. Il disait lui-même que le terroriste devait y recourir pour gagner. Il se sent mal en prison, et il veut en sortir», estime Henning Varey, expert légal psychiatrique, qui avait étudier les protocoles d'examen psychiatrique du criminel.
Anders Breivik avait été condamné en août 2012 à une peine de 21 ans d'emprisonnement, soit la sentence maximale prévue par la loi norvégienne, avec une possibilité de reconduction, pour avoir commis le 22 juillet 2011 un attentat à la voiture piégée qui a coûté la vie à huit personnes à Oslo, avant de tuer 69 participants à un camp de jeunesse du Parti travailliste sur l'île d'Utoya, proche de la capitale.
En juin dernier, Anders Breivik a officiellement changé ses nom et prénom. Désormais le tueur de 77 personnes s'appelle Fjotolf Hansen.