Selon lui, ce risque «est plus élevé qu'il ne l'a été depuis la crise des missiles de Cuba».
À titre d'exemple, il a évoqué l'accident survenu en janvier 2018 à Hawaï où l'alerte au missile balistique avait été déclenchée par erreur, ce qui avait semé pendant 38 minutes la panique sur l'île américaine.
«38 minutes est nettement plus long que le temps de décision que le président Trump ou le président Poutine ou d'autres dirigeants d'États dotés d'armes nucléaires auraient eu pour répondre à un avertissement concernant des missiles approchants», a déclaré M. Moniz.
Un autre risque clé est la réduction de la taille des missiles dotés d'une tête nucléaire. Ainsi, les États-Unis sont en train de développer un petit missile qui pourra être lancé à partir d'un sous-marin ce qui rend les armes nucléaires plus «utilisables» qu'auparavant.
Enfin, une menace légèrement plus petite, mais tout aussi significative, est la possibilité d'une cyberattaque à grande échelle ou, en particulier, d'un piratage des systèmes contrôlant le lancement de missiles nucléaires.
Dans ce cas, il serait presque impossible de déterminer celui qui aurait lancé l'attaque. La guerre pourrait commencer à cause des pirates inconnus des pays-tiers qui resteront à l'écart pour profiter «du spectacle de l'échange de frappes nucléaires», a conclu l'expert.