Plusieurs centaines de manifestants, acteurs du travail social et étudiants, ont défilé mercredi dans les rues de Paris à l’initiative de la Commission de mobilisation du travail social Ile-de-France.
Les participants à la marche portaient des banderoles «Le travail social en état d’urgence», «Non à la dictature du fric, oui à la République sociale».
«Le patronat résolument En Marche entend remodeler de manière radicale l'action sociale […]. Il est temps de se mobiliser pour dire stop au mépris et à la cruauté patronale et gouvernementale! Pour défendre nos acquis conventionnels, nos conditions de travail, nos métiers! Opposons notre détermination», lit-on dans un communiqué de la Commission de mobilisation du travail social Ile-de-France publié sur le blog Danactu-Résistance.
La commission a dénoncé l’adoption prochaine de la feuille de route intitulée Social Business Act, qui prévoit «la multiplication des partenariats public/privé […], et la généralisation des Social Impact Bonds» (SIB), une tentative de financiarisation de l'action associative.
Selon les opposants à ce texte, ces projets constituent une «casse du secteur médico-social».
Le syndicat unitaire des personnels des administrations parisiennes de la Fédération syndicale unitaire (SUPAP FSU), la CGT, le syndicat SUD (Solidaires, unitaires, démocratiques) et l’Union des cadres de Paris (UCP), ainsi que les travailleurs sociaux de la Direction de l'action sociale de l’enfance et de la santé (DASES) et du Centre d'action sociale de la ville de Paris (CASVP) ont aussi rejoint l’action de protestation.
«Pour enfoncer le clou, la réforme des métiers va prochainement entrer en vigueur. En niant les spécificités professionnelles, la standardisation va aseptiser nos pratiques professionnelles. Pour les étudiant-e-s, la précarité liée aux difficultés de faire financer ses études par Pôle Emploi et à la raréfaction des stages est déjà grande», a déclaré la commission dans son texte.
Un deuxième jour de mobilisation est prévu pour le jeudi 15 février.