La Palestine refuse de travailler avec les USA comme seul médiateur face à Israël

Les Palestiniens refusent d’avoir affaire à Washington et de le traiter comme seul médiateur dans le cadre du conflit avec Israël en raison des démarches américaines, a déclaré le Président Mahmoud Abbas au cours d’un rendez-vous avec son homologue russe.
Sputnik

La Palestine rejette catégoriquement la possibilité de travailler avec les États-Unis comme seul médiateur dans les pourparlers avec Israël, a fustigé le dirigeant palestinien, condamnant la décision de Washington de transférer l'ambassade américaine en Israël de Tel Aviv à Jérusalem.

«Dans les conditions créées par les actions des USA, nous affirmons que dès maintenant, nous refusons de travailler sur n'importe quelle mesure avec les Américains dans le rôle du seul médiateur, car nous sommes contre leurs démarches», a-t-il annoncé lors de sa rencontre avec Vladimir Poutine.

Mahmoud Abbas a exhorté à mettre en place un mécanisme selon lequel les États-Unis feront partie d'un groupe de médiateurs:

«Nous sommes d'accord, nous n'avons pas de contre-indications concernant un format multilatéral de travail, par exemple, un quartet avec d'autres pays, à l'instar du groupe de finalisation de l'accord iranien.»

Le dirigeant palestinien a également présenté ses condoléances au peuple russe suite au crash de l'An-148 dans les environs de Moscou.

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Le chef d'État russe a de son côté pointé la profondeur et la qualité des relations israélo-palestiniennes et a affirmé qu'il venait d'évoquer le dossier proche-oriental dans un entretien téléphonique avec Donald Trump. Selon M.Poutine, la situation dans la région «est loin de celle qu'on voudrait tous voir».

Le 6 décembre dernier, les États-Unis ont reconnu Jérusalem en tant que capital d'Israël. Donald Trump a également pris la décision d'y transférer l'ambassade américaine. Le statut de cette ville est l'une des questions les plus épineuses du règlement pacifique de ce conflit au Proche-Orient. Israël occupe la partie est de la ville depuis la guerre des Six Jours en 1967 et insiste toujours sur le fait que Jérusalem est sa «capitale éternelle et indivisible».

En réponse à la décision de Donald Trump, l'Assemblée générale des Nations unies a adopté le 21 décembre une résolution dénonçant la reconnaissance de Jérusalem en tant que capital d'Israël. La majorité écrasante de pays-membres de l'Onu (128 États) ont voté pour cette résolution, tandis que seulement neuf pays s'y sont opposés.

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