«Ingérence russe» aux USA: la bataille des mémos

Le Memogate, énième rebondissement de l'enquête sur l'influence de la Russie dans l'élection présidentielle américaine de 2016 ? Rachel Marsden traitait de ce nouvel épisode de la saga de « l’ingérence russe » dans la présidentielle US avec avec son invité, Jean-Eric Branaa, spécialiste des États-Unis.
Sputnik

C'est actuellement la « bataille des mémos » à Washington, entre mémorandum républicain et mémorandum démocrate. Sous la pression, Donald Trump va-t-il permettre la diffusion du document provenant de l'opposition américaine? Ce mémo rédigé par des élus démocrates répond à une précédente publication républicaine concernant une nouvelle fois l'affaire des « ingérences russes » durant l'élection présidentielle américaine.

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« Le Memogate est la queue de la comète d'une hystérie qui dure depuis l'élection de Donald Trump ». Selon Jean-Éric Branaa, maitre de conférences à Paris II, spécialiste de la politique américaine, l'arrivée à la Maison-Blanche du candidat républicain a été un « coup sur la tête » pour les Démocrates qui sont entrés en résistance. Le Memogate est ainsi un nouveau rebondissement dans « l'affaire russe qui dure maintenant depuis deux ans et demi et c'est surtout là où personne ne comprend plus rien ».

Diviser pour mieux régner? Pour l'universitaire, le Président américain est responsable de ces divisions politiques: « c'est la faute de Donald Trump, qui essaie de créer un chaos parce qu'il sait bien que de ce chaos, va sortir pour lui la possibilité de ne pas avoir à rendre de comptes à son électorat […] Pendant que tout le monde est occupé à se battre, il n'y a pas besoin d'en faire plus que ça, puisqu'il ne génère pas d'impatience dans l'application de ses méthodes »

«Honte américaine», «chasse aux sorcières»: Trump sur l’enquête contre la Russie
Le mémo républicain que Trump a récemment publié s'inquiétait ainsi de la légalité de la surveillance par le FBI, de Carter Page, ancien conseiller de Donald Trump. Jean- Éric Branaa explique comment une telle surveillance a pu s'opérer à partir de la Cour secrète Fisa: « cette cour qui dépend aussi du FBI contrôle effectivement les rapports avec l'étranger. Quand un industriel a des contacts avec l'étranger, en particulier avec la Russie ou tous les pays d'Europe de l'Est, il doit le déclarer parce que cet argent va lui être donné par les puissances ou intérêts étrangers […] Un gouvernement étranger pourrait par l'intermédiaire d'un industriel très puissant ou de n'importe quel lobby, interférer avec des intérêts américains ».

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