«À présent, Mossoul rappelle bien Kobané après sa libération de Daech»

Sept mois après la libération de Mossoul des terroristes de Daech par la coalition internationale, cette deuxième plus grande ville d’Irak, autrefois prospère, reste toujours en ruines, alors que ses habitants souffrent de la puanteur qui se dégage des corps en décomposition. Le journaliste turc Erk Acarer s’en est entretenu avec Sputnik.
Sputnik

On dit que la situation actuelle à Mossoul rappelle bien celle qu'on observait autrefois à Kobané, après sa libération des terroristes de Daech, a indiqué à Sputnik Erk Acarer, auteur du livre intitulé «Daech et la Turquie: nous connaissons l'assassin».

Mossoul: la dernière demeure des morts est souvent leur propre maison

«À présent, Mossoul rappelle bien Kobané après sa libération de Daech. Personnellement, je ne suis pas allé à Mossoul, mais je sais que tout territoire qui tombe sous contrôle de groupes islamistes radicaux se transforme inévitablement en ruines. Nous avons notamment observé un tel tableau de désolation et de chaos total à Kobané», a poursuivi l'interlocuteur de l'agence.

Et d'ajouter qu'en partant, Daech ne laissait derrière que de la puanteur pestilentielle qui se dégageait des corps non enterrés en décomposition et de l'essence répandue partout.

Libérées depuis 7 mois, les rues de Mossoul sont toujours pleines de cadavres (vidéo)

«En outre, avant de partir, les terroristes posent des mines dans des maisons, en les dissimulant parmi toute chose, qu'il s'agisse d'ustensiles de cuisine ou même de jouets d'enfants, ce qui complique le retour des habitants dans leurs foyers», a expliqué le journaliste.

Selon ce dernier, l'Occident et notamment les États-Unis n'ont pas rempli leurs promesses concernant Mossoul et la région dans son ensemble.

Les Mossouliotes ont dû inhumer leurs morts dans un cimetière juif profané

«Finalement, ils ne font qu'adapter la région à leurs propres intérêts, et n'importe qui peut y servir d'instrument, que ce soient les talibans, Al-Qaïda ou Daech. […] Ils ne font que faire semblant de combattre activement le terrorisme. Demain, pour réaliser un nouveau projet, une nouvelle organisation sera créée et ce, d'autant plus que l'islam radical s'est avéré un instrument très efficace», a noté l'interlocuteur de Sputnik.

Et de résumer que les groupes terroristes étaient instrumentalisés par l'Occident qui prenait tout ce qu'il voulait et partait, en laissant les peuples dans la misère et la ruine.

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