L’«intervention» anti-Brexit de Soros «défie la volonté du peuple britannique»

Suite à l’annonce selon laquelle George Soros a donné 453.000 euros à une organisation pro-UE, Sputnik s’est adressé à Bill Etheridge, membre du Parti pour l'indépendance du Royaume-Uni (UKIP) et élu au Parlement européen, pour lui demander ce que le milliardaire américain cherchait à obtenir par ce geste et à quel point il était légitime.
Sputnik

L'association «Best for Britain» qui cherche à mettre un terme à la procédure du Brexit a reçu 400.000 livres sterling de la fondation du milliardaire et mécène américain George Soros, annonçait mercredi Mark Malloch-Brown, président de cette organisation.

Soros aurait investi plus de 500.000 USD dans l’abandon du Brexit
«Best for Britain» souhaite en effet organiser un nouveau référendum après celui de 2016 par lequel une majorité de Britanniques s'étaient prononcés en faveur d'une sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne. Or, le geste du milliardaire à l'égard de ce mouvement peut s'apparenter à une intervention dans les résultats du vote, estime dans une interview à Sputnik Bill Etheridge, membre du Parti pour l'indépendance du Royaume-Uni (UKIP) et élu au Parlement européen.

«Il n'a pas le droit de chercher à intervenir dans le processus démocratique, de soutenir un mouvement élitiste qui tente de défier la volonté du peuple britannique, et c'est ignoble», affirme-t-il.

Dénonçant l'influence des «corporatistes extrêmement riches» dont Soros fait partie, l'homme politique estime que le référendum a posé problème aux élites et qu'elles cherchent désormais à «renverser la volonté du peuple».

Brexit, machine arrière toute?
«Il ne doit y avoir aucun marché, ce doit être un simple retrait. Quant à ce qu'ils font, s'ils veulent gaspiller leur argent pour changer l'opinion des Britanniques, qu'ils le fassent», indique-t-il avant d'ajouter:

«Ils rencontreront une forte résistance, car pour chaque personne qu'ils chercheront à acheter, nous en trouverons 100 autres qui apprécieront la liberté et ne seront pas impliquées dans ces bêtises».

La Première ministre britannique Theresa May a promis que son pays quitterait le bloc communautaire le 29 mars 2019 et a affirmé qu'il n'y aurait pas de nouvelle consultation populaire sur cette question.

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