Rappelons que Moscou a été touchée le week-end dernier par la plus forte tempête de neige jamais enregistrée depuis que les relevés existent et continue toujours à faire face aux intempéries.
Les chutes de neige ont été accompagnées par des rafales de vent et du verglas. Le bilan humain est lourd: au moins une personne est morte et cinq autres ont été blessées par des chutes d'arbres ou des câbles rompus. Près de 70.000 employés des services communaux participent au nettoyage des voiries. La tempête de neige à Moscou a été à son apogée dimanche. Le soir, la température a baissé jusqu'à —10°C.
Le cumul de neige atteignait 55 centimètres lundi, provoquant l'annulation d'une centaine de vols dans les aéroports de Moscou, et des embouteillages. Plus de 15.000 déneigeuses sont sorties dans les rues moscovites.
À Paris, moins habituée à ce type de précipitations, la neige fait son apparition en ce début de semaine glaciale.
Selon Météo-France, jusqu’à 20 cm de poudreuse tomberont à Paris et cet épisode neigeux peut durer au moins jusqu’à mercredi.
Le plus dur reste à venir, les précipitations neigeuses les plus intenses sont attendues à partir de 23 heures ce lundi. La neige tient déjà au sol.
Cette chute de neige fait suite à une crue de la Seine qui continue dans la région parisienne.
Météo-France a placé l'ensemble de la région en vigilance jaune neige et verglas, qui sera rehaussée à orange à partir de mardi à 03h00, alors que la vigilance jaune pour crues et inondation est toujours en vigueur, d'après le site Vigicrues.
Jeudi, les températures minimales pourraient même passer sous la barre des —10°C en grande banlieue.
Le préfet de région Île-de-France a installé la cellule de crise du plan grand froid.
Les utilisateurs des réseaux sociaux ont aussi leur plan à eux pour se réchauffer — ils publient des messages ironiques avec le hashtag #rendsunfilmplushivernal sur Twitter.
Parmi les messages publiés par les internautes on trouve notamment «Tu ne gèleras point», «Bruce Tout Glissant», «Indiana Jones et la Dernière Glissade», etc.
Il y a un an, l’arrivée d’une vague de froid polaire en janvier avait poussé les médias français à soupçonner que la Russie était derrière le changement de climat en Europe. Ils répétaient avec délices la provenance des masses d’air glacial, comme pour faire passer un message qui n’avait rien à voir avec la météorologie…
Cette fois, les comparaisons entre la Russie et la France ne se sont pas fait attendre non plus, mais c’est plutôt climatique que politique.
La ville-lumière, va-t-elle rattraper Moscou en quantité de flocons par centimètre carré?