Le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Riabkov, a déclaré dans un entretien au journal Izvestia qu'une réponse symétrique n'était pas une fin en soi et que la Russie n'avait pas l'intention de nuire à ses propres intérêts.
«Nous répondrons, mais nous répondrons quand et si, après avoir évalué l'ensemble des facteurs, notre Président et nos dirigeants en viendront à la conclusion que le moment est venu», a-t-il signalé.
Selon M. Riabkov, les États-Unis tentent d'utiliser l'instrument des sanctions dans la lutte géopolitique contre la Russie. Cependant, l'effet produit par ces «tentatives incessantes» d'imposer des restrictions est tout à fait contraire: elles conduisent à la consolidation socio-politique et à une plus grande concentration sur l'économie.
«Nous avons maintes fois répondu aux Américains en établissant nos propres listes des hommes politiques et des personnalités publiques et autres les plus antirusses, mais aussi en adoptant des mesures concrètes de caractère différent», a-t-il expliqué.
Le département du Trésor des États-Unis a publié lundi 29 janvier le «Rapport du Kremlin», une liste de 114 personnalités politiques et 96 hommes d'affaires russes, qui pourraient faire l'objet de sanctions.
La liste ne signifie pas que des sanctions ont été imposées contre ces personnes, mais qu'elles pourraient l'être à l'avenir. Un certain nombre de personnes sur cette liste sont déjà exposées aux sanctions américaines.