Une ancienne filiale syrienne d'Al-Qaïda a revendiqué samedi l'attentat contre un avion de combat russe dans le nord de la Syrie, utilisant apparemment un missile sol-air pour cibler l'aéronef, écrit le Washington Post.
Le ministère russe de la Défense a indiqué que le pilote a été tué après avoir réussi à s'éjecter et avoir engagé un échange de tirs avec les terroristes sur le terrain. Le ministère a ajouté qu'il coopérait avec la Turquie pour pouvoir rapatrier le corps du pilote.
Selon le Washington Post, l'incident pourrait soulever des tensions entre la Russie et la Turquie, qui surveillait une «zone de désescalade» dans la province septentrionale d'Idlib dans le cadre d'un accord conclu lors de pourparlers dans la capitale kazakh, Astana.
«Cela soulève également des questions sur la source d'approvisionnement de ce système sol-air portatif, une arme à épaule que les rebelles syriens ont maintes fois réclamée auprès de leurs soutiens internationaux. Les États-Unis s'y sont fermement opposés, craignant que les armes antiaériennes ne tombent entre les mains des groupes extrémistes du pays», affirme le média.
La porte-parole du département d'Etat américain, Heather Nauert, a déclaré que toute allégation selon laquelle les Etats-Unis avaient fourni des missiles en Syrie était fausse et a nié que des armes américaines avaient été utilisées pour abattre l'avion russe.
«Les Etats-Unis n'ont jamais fourni de systèmes de missiles sol-air portatifs à aucun groupe en Syrie, et nous sommes profondément préoccupés par le fait que de telles armes soient utilisées», a-t-elle fait savoir.
Peu après l'incident impliquant l'avion russe, Moscou a annoncé avoir abattu plus de 30 djihadistes. Sans entrer dans les détails, le ministère russe de la Défense a déclaré que les terroristes avaient été frappés avec «une arme de haute précision».
Les militaires syriens sont en train d'intervenir dans la zone où ont été précédemment éliminés les terroristes qui avaient abattu le Su-25 samedi à Idlib, annonce le député russe Viktor Vodolatsky.
M.Vodolatsky a également ajouté que si les militaires parviennent à retrouver des éléments de ce système de défense antiaérienne portatif, il sera possible de retracer sa provenance grâce aux numéros de série et de comprendre comment il a été acheminé à Idlib.