La nouvelle posture nucléaire des États-Unis n'exclut pas la récidive d'Hiroshima et de Nagasaki, c'est cela qui préoccupe le plus, a déclaré Frants Klintsevitch, vice-président de la commission russe de défense et de sécurité du Conseil de la Fédération (chambre haute du parlement russe).
«Le monde entier se souvient de Hiroshima et de Nagasaki. La posture nucléaire américaine est similaire, c'est ce qui préoccupe le plus», a déclaré le service de presse du sénateur.
Le sénateur a également noté que la nouvelle posture renforçait sérieusement la part de confrontation dans la politique étrangère des États-Unis, en se concentrant non sur l'interaction avec la Russie dans cette sphère d'armement, mais sur la rivalité avec elle.
Le Pentagone a publié vendredi sa nouvelle «Revue de la posture nucléaire» américaine dans laquelle il accorde une grande attention au développement des forces nucléaires russes. Parmi les autres menaces potentielles, sont cités la Corée du Nord, l'Iran et la Chine. Le département américain de la Défense a souligné que les efforts des États-Unis seraient concentrés sur le développement des armes nucléaires de faible puissance. Par ailleurs, la nouvelle doctrine prévoit l'augmentation des dépenses militaires pour la modernisation de l'arsenal et le développement des éléments de la «triade nucléaire» américaine (missiles balistiques, sous-marins stratégiques et bombardiers). Les États-Unis ont réitéré leur attachement à l'idée d'une réduction de leurs forces nucléaires tout en qualifiant l'accord de l'Onu sur l'abolition de ces armes comme n'étant pas conforme à l'ordre du jour actuel.