Le ministère israélien des Affaires étrangères a appelé la Pologne à ne pas pécher contre la vérité historique, et le président de l'Union des communautés juives en Pologne, Lesław Piszewski, n'accepte pas lui non plus tout ce qui est dit dans le projet de loi évoqué.
«Quand nous lisons ce projet de loi, nous sommes d'accord qu'il est parfaitement inadmissible de parler des "camps de la mort polonais", car c'est un mensonge pur et simple. […] Nous apprenons toutefois que seront sanctionnées les personnes qui atténuent en quelque sorte la responsabilité du 3e Reich en accusant l'État polonais et le peuple polonais d'avoir participé à l'Holocauste», a indiqué Lesław Piszewski à Sputnik.
Et d'ajouter qu'une formule aussi vague réduisait au silence tous ceux qui voudraient faire toute la lumière sur certains côtés sombres de l'histoire polonaise.
«Nous ne doutons pas un seul instant, et des preuves en attestent, qu'il y avait des Polonais qui tuaient des Juifs. […] C'est un fait historique!», a insisté l'interlocuteur de l'agence.
Et de rappeler qu'il y avait en Pologne des personnes qui tuaient leurs voisins juifs pour prendre leurs maisons, leurs bétails ou autre chose.
«Tout le monde en Pologne ne veut pas connaître ou écouter la vérité», a souligné M.Piszewski.
Les Polonais se battent depuis des années contre le recours à des formules comme "camps de la mort polonais", qui laissent penser que la Pologne est au moins pour partie responsable des camps d'extermination ouverts par les nazis. Quoi qu'il en soit, bien des recherches montrent que certains Polonais avaient pris part aux atrocités commises par les nazis.