«Et c’est sans parler des menaces d'attaques physiques que nous recevons les journalistes de notre rédaction et moi-même. Nous nous sommes adressés aux forces de l’ordre et leur avons demandé d’ouvrir des enquêtes pénales, mais il n’y a pas eu de réaction de leur part. La dernière menace de mort, je l’ai reçue le week-end dernier», a-t-il indiqué dans un message à ses lecteurs publié sur le site de son édition.
«Pressions de la part du pouvoir»
Dans le message adressé par la rédaction de l’édition au Président Piotr Porochenko et publié sur son site, les collègues du journaliste expliquent que ce sont les pressions émanant de la part du pouvoir qui ont poussé Igor Goujva à demander l'asile politique en Autriche.
«Igor Goujva s’est rendu à Vienne et a demandé l’asile politique aux autorités de la République d’Autriche et ce en conformité avec la procédure établie», est-il indiqué dans le texte.
Suspecté d’extorsion de fonds pour ne pas publier des documents compromettant pour un homme politique, Goujva a été arrêté à Kiev le 22 juillet 2017. Il considère que ces accusations portées à son encontre sont une provocation. Un tribunal de Kiev a ensuite ordonné son arrestation, conditionnant sa libération au versement d’une caution de 544.000 grivnas (près de 17.000 euros). Cette somme a été versée le 26 juin, après quoi le rédacteur en chef de l’édition a été relâché.
L’avocat d’Igor Goujva a ensuite annoncé aux médias que l’Autriche avait satisfait la demande de son client et lui avait délivré les papiers confirmant la légalité de son séjour dans le pays.
Les journalistes de Strana.ua s’étaient plus tôt adressés aux ambassadeurs des pays du G7 et à la représentation de l’UE en Ukraine, exhortant ces derniers à les protéger contre les pressions de la part des autorités.