«Le combat pour la justice et la reconnaissance est notre combat. Nous le menons par la mémoire en soutenant l'inscription au calendrier républicain d'une journée pour la commémoration du génocide [arménien, ndlr].»
Emmanuel Macron entend tenir l'une de ses promesses de campagne et c'est devant les 500 personnes du dîner annuel du Conseil de coordination des organisations arméniennes de France (CCAF) qu'il l'a annoncé.
Durant ce dîner annuel qui s'est tenu dans un hôtel parisien ce mardi 30 janvier, à la demande des coprésidents du CCAF, Ara Toranian et Mourad Papazian, Emmanuel Macron a pourtant clairement refusé de condamner la Turquie pour ce génocide, expliquant que la diplomatie de la France devait s'opérer dans le dialogue avec Ankara. Il a justifié sa politique avec la Turquie en affirmant que c'était grâce à des discussions régulières et privées avec le Président Erdogan qu'il y avait eu des avancées dans certains dossiers, notamment la libération de journalistes détenus dans les prisons turques.
Si en France elle semble faire l'unanimité —rappelons que la France accueille la 3e diaspora arménienne au monde- en Turquie, cette question divise encore largement. Considérant que les massacres ont eu lieu durant une guerre civile, les autorités turques dénoncent la notion de génocide en qualifiant sa reconnaissance européenne de chantage.
Outre cette annonce, Emmanuel Macron a rappelé que la France se contentera du seul rôle de médiateur dans le dossier du Haut-Karabakh entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan et qu'en aucun cas, il ne choisirait entre ces deux partenaires économiques.
Enfin, rappelons que la semaine passée, lors de la réception du chef d'État arménien, Serge Sarkissian, Emmanuel Macron avait annoncé qu'il se rendrait en visite officielle à Erevan en octobre prochain, au moment même où se tiendra le sommet pour la francophonie.