Après cette offensive menée par l'armée du Front national de libération du Vietnam du Sud (FNL) du 21 au 31 janvier 1968, la prise de l'ancienne capitale et celle du centre culturel du pays sur la rivière des Parfums, la situation s'est renversée dans la guerre de Résistance. Selon le quotidien Nezavissimaïa gazeta.
La préparation de l'offensive a commencé pendant l'automne 1967 par plusieurs batailles sanglantes qui semblaient insensées dans différentes régions du pays. Mais leur véritable objectif, conformément à toutes les règles de l'art militaire, consistait à détourner l'attention de l'ennemi de l'attaque principale. C'est avec ce même objectif que, le 21 janvier 1968, les forces du FNL ont assiégé la base de Marines de Khe Sanh. Dans la matinée du 30 janvier, des offensives ont été lancées contre les bases de Da Nang, de Pleiku et de Nha Trang, ainsi que dans neuf villes du centre du pays. Dans la nuit du 30 au 31 janvier a été bombardé le palais présidentiel de Saïgon, le QG de l'armée saïgonnaise, l'aéroport, l'ambassade des USA et d'autres sites. Des unités locales de résistance se sont activées en même temps dans différentes parties du pays. Mais l'attaque principale a été lancée pendant la fête du Têt le 30 janvier, dans la ville de Hué au centre du Vietnam. Cette dernière a été entièrement libérée par le FNL et est restée sous son contrôle pendant près d'un mois, jusqu'au 25 février.
Cette défaite des USA a prouvé en pratique que, dans la seconde moitié du XXe siècle, la force militaire a cessé d'être le «prolongement de la politique étrangère par d'autres moyens». Dans une guerre limitée elle ne pouvait plus — ou du moins ne devait plus — être considérée comme un moyen pour atteindre des fins politiques.
A première vue, les Américains en ont tiré les conclusions — il n'y a plus eu aucun Vietnam. Mais la réalité actuelle montre, malheureusement, que les conclusions nécessaires n'ont pas été tirées.
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