Un eyeborg dans la boîte crânienne
Neil Harbisson, artiste, musicien et interprète, est capable d'«entendre» des couleurs. Atteint d'un daltonisme aggravé, handicap très rare, il a décidé de se faire opérer pour intégrer un eyeborg dans sa boîte crânienne en 2004. Ainsi, M.Harbisson est devenu la première personne au monde dotée d'un tel dispositif.
L'eyeborg est composé d'un capteur connecté par une antenne à une puce plaquée à l'arrière de son crâne. Les couleurs que le capteur détecte sont transformées en ondes sonores communiquées ensuite par conduction osseuse à l'oreille interne de M.Harbisson. Après certaines modifications de l'eyeborg, l'homme est maintenant capable d'entendre 360 teintes.
Comme l'a signalé Alexeï Paevskiy, il s'agit de quelque chose de tout à fait normale.
«Aujourd'hui, il y a une expansion de tout ce qu'on appelle la médecine mobile, des appareils médicaux, des dispositifs qui contrôlent en permanence, en ligne, certaines fonctions vitales d'un patient», a indiqué l'expert.
D'après lui, des spécialistes utilisent de nombreux appareils qui ne sont pas forcément implantés, mais qui peuvent être portés.
«Cela devient un phénomène de masse, et, en général, ce n'est pas dangereux et très utile, parce que cela permet à un médecin de surveiller la dynamique de son patient.»
Un capteur implanté pour dialoguer avec la planète
Moon Ribas, jeune danseuse espagnole, ressent les tremblements de terre en temps réel grâce à un capteur de sa création, connecté à un sismographe en ligne et implanté près de son coude gauche.
Selon la femme, elle se considère comme un cyborg avec des «cyber-implants» dans le corps, ce qui lui permet, d'après elle, de dialoguer avec la planète, dont elle ressent toutes les vibrations.
Mme Ribas sait quand un tremblement de terre se produit, mais elle ignore toutefois l'endroit du séisme.
La jeune femme a créé la Cyborg Foundation, dont l'objectif principal consiste à défendre les droits des cyborgs et à aider les gens qui ont décidé de devenir cyborgs.
Une clé USB remplaçant un doigt
Suite à un accident de moto, Jerry Jalava s'est vu amputé d'un doigt. Pour compenser cette perte, il a décidé d'élaborer une prothèse dotée d'une clé USB.
À l'âge de neuf ans, le réalisateur canadien Rob Spence a perdu son œil droit dans un accident. En 2007, il ose installer dans sa cavité oculaire une prothèse capable de filmer.
Des puces dans ses mains
Pour ne plus perdre ses clés, le biohacker Amal Graafstra a trouvé une solution insolite. Il a fait implanter des puces dans ses mains pour déverrouiller les portes dans sa maison.
En outre, grâce à ces puces, il est en mesure d'allumer son ordinateur ou d'effectuer des paiements sans contact.
Un capteur de température
Tim Cannon, qui se définit comme un hacker, a décidé de se faire implanter, sans anesthésie, un prototype de capteur de température non encore homologué.
L'appareil sous-cutané, baptisé Circadia, communique ses relevés en temps réel, via Bluetooth, à un appareil Android. Tim Cannon a en outre pris la décision d'intégrer des diodes électroluminescentes capables d'illuminer son tatouage, qui se trouve sur le capteur, le cas échéant.
Comme l'a commenté Alexeï Paevskiy, implanter de tels dispositifs tout seul pourrait être très dangereux pour la santé. En particulier, s'il s'agit d'électrodes. Et si une personne ose le faire, elle est «imbécile».
«Les conséquences sont peu nombreuses: soit une paralyse complète, soit une épilepsie, soit autre chose. C'est une autre histoire, si cette personne fait une prothèse qui n'est pas basée sur des électrodes implantées, mais sur l'électroencéphalographie, c'est-à-dire une sorte de bonnet qu'on se met sur la tête, c'est autre chose, alors, laissons la jouer.»
Le «Terminateur»
Victime d'un accident du travail, Nigel Ackland a perdu son bras droit il y a plusieurs années. Pourtant, il a été rapidement remplacé par la prothèse bionique la plus perfectionnée au monde, comme l'a présentée son producteur, la société RSL Steeper, basée à Leeds, en Angleterre.