La Russie propose de créer une structure internationale d'enquête sur l'utilisation d'arme chimique, a déclaré mardi le représentant permanent de la Russie auprès de l'Onu, Vasily Nebenzya.
«Nous voulons dépasser les différends et créer un nouvel organe international d'enquête qui, sur la base de données précises et incontestables, obtenues par une voie transparente et fiable, pourrait établir les faits afin de permettre au Conseil de Sécurité de trouver les responsables de l'utilisation de produits toxiques en tant qu'armes», a dit M.Nebenzya.
Le projet de résolution soumis mardi par la Russie prévoit, entre autres, l'envoi d'experts sur les lieux des attaques chimiques afin de garantir une enquête «impartiale, indépendante, professionnelle et fiable». Le Mécanisme conjoint d'enquête sur l'utilisation présumée d'armes chimiques en Syrie (JIM), n'avait pas de telles fonctions ce qui constituait, selon la position russe, son point faible.
La Russie souligne également l'importance de l'étude de «tous les scénarios» et de la préservation des preuves matérielles de l'utilisation d'armes chimiques.
Le 26 octobre, le Mécanisme d'enquête conjoint a publié son rapport sur les attaques chimiques perpétrées le 4 avril 2017 à Khan Cheikhoun et en septembre 2016 à Um Hoch. Selon les enquêteurs, c'est le gouvernement syrien qui est responsable du drame de Khan Cheikhoun, tandis que la responsabilité pour la seconde attaque incombe à Daech. La Russie a déclaré que ce rapport était basé sur des faits douteux obtenus de sources peu fiables.
Le 16 novembre dernier la Russie a opposé son veto contre le projet de résolution présenté par les États-Unis qui visait à renouveler le mandat de la commission d'enquête sur l'utilisation d'armes chimiques en Syrie.