Ce lundi des milliers de Libériens ont formé une queue de plusieurs kilomètres devant le stade Samuel Kanyon Doe où devait se dérouler la cérémonie d'investiture du Président George Weah.
15 ans après la fin de sa carrière sportive, au bout de 13 ans de politique et après deux tentatives manquées (en 2005, candidat à la présidence et en 2011 à la vice-présidence), originaire d'un bidonville de Monrovia, remporte le second tour de l'élection présidentielle avec 61,5% des voix, le 26 décembre. Il s'est engagé à «transformer la vie de tous les Libériens»
Le moment est historique pour le Libéria, car c'est la première fois qu'une passation de pouvoir pacifique a lieu dans ce pays marqué par quinze années de guerre civile de 1989 à 2003.
Aussi le nouveau Président a-t-il à relever un défi de taille. Ce à quoi il est d'ailleurs prêt. L'éducation, la création d'emplois et l'infrastructure étaient au centre de sa plate-forme politique qui lui a permis de remporter la présidentielle, répondant aux attentes de la population jeune du pays.
Arsène Wenger, l'entraîneur qui a déniché George Weah en 1988 dans un club camerounais et l'a invité à Monaco, a confié à propos de son élection qu'il ne pensait pas «qu'il pourrait devenir président». Néanmoins, le manager d'Arsenal a constaté que ce succès reposait sur «la force mentale de George: il a toujours été convaincu qu'il avait une mission».
Après Monaco, George Weah a passé les 7 meilleures années de sa carrière sportive au PSG et à l'AC Milan. Il a également évolué à Chelsea, Manchester, Marseille.
Il est le premier et unique joueur africain à avoir remporté le titre de Joueur mondial de l'année de la FIFA et le Ballon d'Or. Et cela à juste titre, pour s'en assurer il suffit de voir ses meilleurs buts.