Le Président turc Recep Tayyip Erdogan a appelé dimanche les États-Unis à ne pas provoquer la Turquie et à ne pas porter atteinte à ses frontières.
«Ne portez pas atteinte à nos frontières, ne nous provoquez pas. Sinon la patience nous manquera. Je l'avais déjà dit au vénérable [ex-Président américain Barack] Obama. Dommage que je n'aie pas reçu de réponse. […] Il s'agit de notre lutte populaire», a déclaré le chef d'État lors d'un congrès.
Ankara a annoncé samedi le lancement de l'opération Rameau d'olivier contre les groupes armés kurdes dans la zone d'Afrine, dans le nord de la Syrie. Les Unités de protection du peuple (YPG) et le Parti de l'union démocratique (PYD) sont considérés par la Turquie comme une branche syrienne du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), interdit en Turquie.
Moscou a exprimé ses préoccupations face à la situation dans la zone d'Afrine et a appelé les parties en conflit à faire preuve de retenue réciproque. La Syrie a fermement condamné l'attaque turque. Selon le Président Bachar el-Assad, l'agression turque est liée à la politique que mène Ankara depuis le début de la crise en Syrie, à savoir celle d'un appui aux extrémistes.