Un méthanier contenant du gaz russe en partance pour les USA change de cap. Pourquoi ?

Le méthanier Gaselys, se dirigeant vers les États-Unis avec à son bord une cargaison de gaz liquéfié russe, a fait demi-tour hier soir au milieu de l’océan Atlantique. Les raisons ont été expliquées par Bloomberg.
Sputnik

Bloomberg a annoncé, se référant à Engie SA, l'entreprise française propriétaire de la cargaison, que le navire reprendrait son voyage et arriverait comme prévu à Boston.

«La destination finale de la cargaison n'a pas changé. C'est toujours Everett, mais la date de livraison a été ajustée, notamment pour des raisons météorologiques», a déclaré Damien de Gaulejac, porte-parole d'Engie, par courrier électronique.

Un méthanier du français Engie fait route vers le terminal américain d'Everett, près de Boston, avec à son bord une cargaison de GNL qui provient du projet de la compagnie russe Novatek, Yamal LNG.

La raison de ce marché est une brusque flambée des prix du gaz sur la côte orientale des États-Unis. En raison de la tempête de neige, ils ont atteint un seuil sans précédent: 6.300 dollars les 1.000 m3. Or, comme le pointe l'auteur de l'article, il est trop tôt pour parler d'une tendance; cette transaction signifie uniquement que le marché gazier devient vraiment universel.

Les USA auraient acheté du gaz liquéfié produit en Russie
Il convient de préciser que c'est au malaisien Petronas qu'appartenait le gaz lors de son chargement à Yamal. Depuis, il aurait été revendu à plusieurs reprises, selon le quotidien russe Kommersant. Le fait que l'acheteur final soit le français Engie est dû au fait que la société a réservé des capacités de regazéification égales à 6,9 milliards de mètres cubes par an dans le terminal d'Everett, situé à Boston.

Le projet Yamal LNG est le premier projet important de liquéfaction de gaz naturel au-delà du cercle polaire. Il prévoit la construction d'une usine de liquéfaction de gaz alimentée par le gisement de South Tambey. Parmi ses actionnaires figurent notamment le russe Novatek (50,1%) et le français Total (20%). Dans le cadre de ce projet, il est prévu de construire trois lignes de production de 5,5 millions de tonnes chacune et une supplémentaire d'une capacité d'un million de tonnes. La production y a été lancée en décembre dernier.

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