«Pour se développer, la société a besoin de la beauté. Nous réalisons donc nos œuvres pour l'éducation, le développement et, finalement, pour l'art […]. Initialement, nous voulions travailler dans la rue car notre environnement quotidien n'est pas moins important qu'une rare visite au musée ou à une exposition. Auparavant, nous considérions avec un peu d'arrogance les graffitis de rues, les trouvant hostiles à notre culture. Mais avec l'art rural, nous pouvons élever le niveau culturel de l'individu et développer son goût esthétique. Ce qui est particulièrement important, c'est de différencier les images visuelles lorsque le gris et les destructions règnent tout autour d'une personne», a commenté pour Sputnik le coordinateur du groupe, Mowaffak Makhoul.
Comme le soulignent les bénévoles, ce projet a été soutenu par le ministère syrien de l'Éducation nationale.
«Nos œuvres sont très optimistes et lumineuses. C'est une sorte de dialogue qui plait beaucoup aux enfants, c'est la raison pour laquelle nous travaillons souvent à côté des écoles. Ainsi, nos œuvres touchent la sensibilité des gens, surtout des petits, en embellissant leur quotidien», a commenté à son tour Muhammed Suleiman, l'un des bénévoles.
Pour certains artistes, c'est aussi la possibilité de s'évader dans le monde de l'art et d'oublier les soucis du quotidien.
«J'ai très peu de temps car j'ai un mari et des enfants, mais c'est avec plaisir que je fais de l'art. Le rêve que ces beaux murs peuvent changer nos rues et nos vies, et surtout celles de nos enfants, me donne des ailes», a conclu Rajaa Wabi, une peintre.