Sommet France - Royaume-Uni: «Keep calm and take my migrants»

Français et Britanniques sont arrivés à un accord sur l’immigration: Londres paiera plus cher pour que la Paris continue à gérer sa frontière côté français de la Manche. Un accord qui mécontente l’opposition des deux pays. Les uns dénoncent un nouveau renoncement de May face à l’UE, les autres un accord qui ne sera pas suivi d’effets.
Sputnik

C'est l'entente cordiale sur la question migratoire entre Emmanuel Macron et Theresa May. Les deux dirigeants ont en effet signé, au cours du sommet du 18 janvier à Sandhurst, un traité censé compléter les accords du Touquet relatifs au contrôle de l'immigration.

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L'objectif, selon le Président de la République, sera d'«améliorer la gestion technique, opérationnelle» et «préserver la qualité» de la frontière entre les deux pays, matérialisée entre autres dans le port de Calais.
La Première ministre britannique a quant à elle annoncé que le Royaume-Uni augmenterait sa contribution financière pour assurer la stabilité et l'imperméabilité de la frontière dans le nord de la France. Un chèque d'un peu plus de 50 millions d'euros sera versé à Paris pour assurer la gestion de la frontière britannique sur son sol.

«La France demande 45 millions de livres supplémentaires pour stopper les migrants à Calais, et on nous prête la tapisserie de Bayeux comme lot de consolation.» critique le Daily Mail.

Ces annonces sont cependant critiquées de part et d'autre de la Manche. Ainsi, l'opposition britannique s'indigne, à l'image du Daily Mail, de ce «coup monté». Nigel Farage, figure des eurosceptiques du UKIP, parle lui d'une «capitulation humiliante» de Theresa May:

«Pourquoi payons-nous 50 millions à Macron tout en acceptant plus de migrants?», s'interroge par ailleurs Nigel Farage.

À la guerre comme à la guerre: avec ou contre Londres
Côté français, même mécontentement, mais pour des raisons inverses. L'opposition, Républicains en tête, affirme que le chèque britannique ne permettra ni de couvrir l'ensemble des dépenses engagées pour la sécurisation de la frontière ni de juguler la crise migratoire.

Xavier Bertrand, président des Hauts-de-France et figure de la droite estime qu'il n'y a «rien de nouveau» dans ce traité et réclame le retour de la frontière anglaise à Douvres depuis le vote sur le Brexit.

«Ce chèque de 50 millions, cela ne changera rien» estime Xavier Bertrand, qui ajoute que la France «peut leur dire: si ça ne vous va pas, vous reprenez votre frontière».»

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